Les animaux les plus comiques sont les plus sérieux ; ainsi les singes et les perroquets.
Charles Baudelaire, De l'essence du rire, Le Portefeuille, 1855.
Charles Baudelaire, De l'essence du rire, Le Portefeuille, 1855.
mercredi 24 août 2011
Sade et foudre
Et puisque j'ai parlé de Sade et de foudre, j'insisterai sur la grandiose scène de séduction-viol de Jenny -n'en déplaise aux féministes, ce sont les deux à la fois- où Walter nous fait exactement mesurer quelle part de responsabilité il faut attribuer à l'orage.
[...]"Mais pour jenny, charmante petite vierge "au gros cul" depuis toujours terrorisée par le tonnerre, c'est différent. En un rien de temps, elle devient le jouet affolé des éclairs et de son désir, pour se laisser prendre comme dans un étau entre la peur et l'excitation, jusqu'à ce que, se débattant, cédant, résistant, elle finisse par décharger en tremblant et repose enfin " immobile comme une morte, le tonnerre roulait sur nous sans qu'elle y prenne garde dans l'excitation et le plaisir délirant de sa première enfilade [...] La lumière tombait en plein sur son postérieur, je pouvais voir du poil châtain assez clair dans la fente séparant ses fesses, une macule de merde sur sa chemise. Sa chair était magnifiquement blanche. Elle portait de fins bas blancs et des jarretières voyantes".
Annie Le Brun, De l'éperdu, Stock, 2000
Préface au deuxième tome de Ma Vie secrète, Stock, 1995
Le vrai libertinage est féministe. Il préfère la séduction à la domination, la fusion à la conquête. Autant dire qu'il érige le consentement en valeur absolue.
Caroline Fourest
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